Des centaines de barrages hydroélectriques au Panama, des incinérateurs de déchets en Inde, du biogaz extrait de la palme africaine au Honduras, des forêts d’eucalyptus réservées à la production du charbon au Brésil.
Qu’ont en commun tous ces projets? Ils reçoivent tous des crédits de carbone pour compenser la pollution générée ailleurs. Mais quels sont les effets concrets de ces projets de compensation? Contribuent-ils vraiment à réduire les émissions? Et qu’en est-il des communautés où ces projets sont implantés?
La ruée vers le carbone nous emmène autour du monde rencontrer les gens qui subissent les effets pernicieux de ces projets. Ce sont les voix qui sont étouffées dans la cacophonie entourant l’émergence de la lucrative industrie du carbone, le nouvel «or vert».
Des habitants de la forêt pluviale, dont le mode de vie traditionnel est gravement menacé aux paysans assassinés par douzaines, en passant par la brusque disparition des moyens de subsistance des recycleurs de déchets, La ruée vers le carbone traverse quatre continents et nous présente divers projets mis en place via le mécanisme de développement propre (une initiative des Nations unies liée au Protocole de Kyoto). Cet audacieux documentaire pose des questions essentielles: «que se passe-t-il lorsqu’on fait appel aux marchés pour régler la crise climatique? Qui en tire profit, et qui en subit les contrecoups?»