Ils s’appellent Lucia, Sergio, Michaela, Yael ou Tamar. Ils sont Israéliens. Mais ils ont tous aussi un rêve en commun : celui de voir un jour l’occupation des territoires palestiniens par les forces israéliennes cesser. Celui aussi d’une paix durable, d’une justice pour tous, d’une vie réellement égalitaire. À l’ombre du mur de séparation construit en Cisjordanie, ces Israéliens à contre-courant surveillent les checkpoints, offrent leur compétence judiciaire ou simplement témoignent pour que prenne fin cette situation jugée inacceptable.
La jeune réalisatrice Halima Elkhatabi, qui signe ici son premier long documentaire, est partie au Moyen-Orient à la rencontre de ces dissidents engagés qui refusent d’être les complices aveugles de la politique d’exploitation menée par leur pays. Devant sa caméra jamais voyeuse, jamais complaisante, ces hommes et ces femmes qui se tiennent debout racontent avec une grande franchise les expulsions de familles et démolitions de maisons, les humiliations quotidiennes, la violence réelle et symbolique subie continuellement et qui sont perpétrées en leur nom. Mais ils révèlent aussi la collaboration des Israéliens et des Palestiniens, la solidarité, la détermination qui anime leur combat sans armes.
Nourri à l’espoir et aux techniques du cinéma-vérité, La tête contre le mur offre un point de vue unique sur la vie dans ce coin du monde, à mille lieues des images sensationnalistes dont nous sommes abreuvés chaque jour. Simplement pour croire qu’un changement est encore possible.
